Ils se trouvent partout : Alimentation, produits d’entretien, jouets en plastique, cosmétiques, meubles…
Depuis 3 décennies, les perturbateurs endocriniens provenant de notre environnement sont la cause insidieuse de maladies en raison de leur toxicité inoculée, même à faible dose.
Un perturbateur endocrinien est une molécule naturelle ou synthétique qui pénètre dans l’organisme de plusieurs manières : aérienne (pollution, poussières, solvants, peinture), digestive (nourriture, médicaments, boissons), transcutanée (maquillage, crème, savon). Il agit :
- En imitant nos hormones naturelles, il prend leur place en se fixant comme elles sur les récepteurs et va ainsi perturber la communication hormonale,
- En bloquant certains récepteurs, il empêche nos hormones naturelles de pouvoir s’y fixer, perturbe leurs effets et leur circulation dans l’organisme.
Ces perturbateurs dérèglent complètement notre système hormonal et peuvent déclencher une chaîne de réactions inadaptées et dommageables.
Ils sont impliqués dans la genèse de certaines problématiques de santé qui se manifestent souvent au bout de plusieurs années :
- Infertilité et troubles de la libido,
- Fibrome, ménopause précoce, endométriose,
- Dysfonctionnements thyroïdiens,
- Malformations chez les nouveau-nés,
- Allergies,
- Cancers,
- Affections cardiovasculaires,
- Problèmes neurologiques,
- Obésité, diabète,
- Autisme, hyperactivité,
- Maladies auto-immunes…
Même à de très faibles doses, ils ont des conséquences majeures. Les études qui concernent ces perturbateurs sont menées sur une seule molécule à la fois mais ils produisent un véritable effet-cocktail : On en trouve partout !
Il nous faut en être conscients, surtout lors de certaines périodes de la vie : le jeune âge, la puberté, la grossesse, toute personne se trouvant en état de santé fragilisé.
Les perturbateurs endocriniens représentent un défi sanitaire énorme. Il existe 80.000 molécules en circulation et leur mode d’action varie énormément d’une personne à l’autre.
Voici la liste non exhaustive des molécules dangereuses :
- Triclosan, triclocarban,
- BHA et BHT (dans les cosmétiques),
- Bisphénol A (et ceux de la même famille BPAF, BPAP, BPB…),
- Alkylphénols (détergents, pesticides, plastique),
- Bisphénols, parabènes, phénols (cosmétiques, désinfectant, plastique…),
- Les phtalates,
- Retardateurs de flamme : PCB, PBB, PBDE, HBCD (canapé, moquette, tapis…),
- Certains pesticides,
- Les hydrocarbures aromatique polycyclique (fumées.),
- Téflon, etc…
La mise en place d’une législation efficace prendra du temps. Il existe énormément de conflits d’intérêt qui entachent la validité d’un grand nombre d’études. Les industriels manquent souvent de transparence.
Voici quelques conseils pour préserver notre santé :
Côté cuisine

– Renoncer à une alimentation transformée : Adopter une alimentation saine et équilibrée et, si possible, issue de l’agriculture biologique,
– Supprimer les plastiques : Privilégier les contenants en verre ou en acier (10/18),
– Préférer les poissons de petite taille à la chair foncée (leur teneur en polluants est beaucoup plus faible que chez les gros poissons du type saumon ou thon que l’on ne consommera qu’occasionnellement,
– Attention à la consommation de soja,
– Bannir les conserves, cannettes,
– Supprimer le micro-ondes car, au contact de la chaleur, les molécules logées dans les contenants en plastique migrent dans les aliments: Préférer la cuisson à la vapeur douce.
Coté cosmétique

– Prendre soin de sélectionner des produits de toilette de préférence Bio et le plus naturels possible,
– Eviter les sprays et aérosols,
– Label sérieux : Cosmos Organic, Cosmétique Eco, Cosmétique Bio.
Côté maison

– Aérer au minimum 10mn 2 fois par jour votre habitation,
– Faire attention à la composition de vos produits ménagers. Revenir à des préparations « maison » en utilisant des produits simples (vinaigre blanc, savon noir, bicarbonate).
– Choisir ses peintures avec soin.
En conclusion, Il est vraiment possible d’agir pour notre santé en limitant nos contacts avec ces molécules dangereuses. C’est tout l’enjeu de notre changement de mode de vie et de nos habitudes de consommation.